Quatrième de couverture
« Silke se souvient du temps passé à La Favorite alors qu’elle avait dix-neuf ans et s’occupait chaque fin d’après-midi de la petite Ludivine. Embrasser les arbres, apprendre à voler comme les oiseaux, dormir à la belle étoile, neuf mois durant, toutes deux auront vécu côte à côte dans un monde onirique, en marge des parents de la fillette absorbés par leur relation exclusive.
Avec ce nouveau roman, Michel Layaz poursuit son exploration des failles familiales. Il attrape avec précision les gestes d’une enfant qui s’arcboute de joie après un coup réussi au billard, qui se caresse les épaules de satisfaction lors d’un moment d’intense concentration et dont les mots peuvent rappeler ceux des meilleurs poètes : « J’ai envie de larmes ». »
Avis
Je suis tombée par hasard sur ce livre à la bibliothèque et en lisant en diagonale la quatrième de couverture, je l’ai pris. Il rejoindrait, au pire des cas, la longue liste des livres empruntés et finalement jamais lus.
Mais le hasard fait bien les choses : à peine le livre commencé et je suis déjà à la fin, regrettant qu’il n’y ait pas 100 pages supplémentaires !
La relation entre la jeune Ludivine et Silke est terriblement émouvante. Silke est engagée par les parents de Ludivine pour la garder durant les après-midis, les parents étant trop occupés par leur propre relation. Alors mise de côté, Ludivine fera de Silke la compagne idéale pour ses jeux et la fera entrer dans son univers de rêves, de nature et de simplicité. Une belle et forte complicité en naîtra, décrite avec une véritable justesse par Michel Layaz.
Ce livre est empli de poésie, à bien des égards, mais renferme une terrible violence : le rejet des parents sur leurs enfants. Ludivine est fille unique et seule, ses parents ne portant que peu d’intérêt sur leur fille. C’est une étrangère à la famille qui finalement deviendra la plus proche, tout simplement car Ludivine n’a pas la grâce de ses parents. Dès les premières lignes, elle est absente et relayée à une simple enfant, endormie, un peu distraite, soit, dans son monde.
« Dans une semaine j’emménage chez une femme avec qui j’ai parlé durant quarante-cinq minutes pour m’occuper d’une Ludivine inconnue dont le père est resté invisible.»
Ce livre a été pour moi un véritable coup de cœur et j’espère que la beauté du texte, de la nature, saura vous emportez comme je l’ai été, à La Favorite.
Informations générales
Editeur: Editions Zoé
https://www.editionszoe.ch/livre/sans-silke
Date de parution: Janvier 2019
Prix indicatif: Fr. 24.-
Nombre de pages: 160